lundi 20 juin 2011

A nos vingt ans.


La vie est tellement drôle... Un beau matin, vous vous réveillez dans votre lit et vous avez vingt ans. Cette matinée alitée, surgissent alors tous ces morceaux de vie, conquêtes d'existences et pertes mémorables.

Vous vous souvenez avoir brûlé un jour d'été dans un parc, autour de baisers estivaux, comme vous vous rappelez avoir pleuré, sous la rigidité de nuits d'hiver, autour d'un verre, vos amours amers.

Vous avez ces sourires, ces rictus et ces larmes au fond d'un coeur trop perméable. Ils ne partiront pas. On peut oublier les anniversaires, nos tortionnaires ou nos petites affaires. Mais certains regards, certains mots sussurés, et ces touchers, ne s'oublient pas.

Et à vingt ans, en y repensant et en considérant tous les amants, tous les méchants, les grands tournants qui nous attendent, on ne peut que quitter son lit en se remuant d'émerveillement et en chantant tout simplement les coeurs décédant et les amours naissants.

On ne vit que d'amour, alors aimons la vie.

A nos vingt ans.

mardi 14 juin 2011

Emballez-moi, déballez-moi.


Un emballage cadeau.

Vous trouverez l'image facile, peut-être même simpliste, mais je ne peux vous en vouloir.

Je suis comme emballé dans du papier glacé que l'on craindrait de froisser. Loin d'un vulgaire papier mâché, je suis doté d'une feuille dorée. Vite déballé, prêt-à-porter, mais si charmant, papier d'argent. Oui, c'est bien moi. Je l'ai connu tant de fois, l'instant gêné où l'on a déchiré ma parure d'un doigté mal intentionné. On m'a palpé, tel un enfant impatient devinant ses présents de fin d'année, près du foyer. On m'a désiré, tel cet enfant s'ennuyant d'un état latent.

Une fois déballé, la déception remplace souvent l'excitation. Le monde entier est blasé d'une superficialité non-avouée. Mais le monde entier est basé sur cette superficialité à dépasser. Parfois j'enchante, maintes fois je hante les âmes rangées, les coeurs fanés.

Et pourtant, me voilà comme à chaque fois tout feu tout flamme, prêt à m'éteindre sous les larmes, quelle arme. Je m'emballe vite, m'emporte vite-fait. Sur une balance me voici tanguant entre les pleurs et les chants, entre les coeurs et les méchants.

Sous l'emballage il y a un âme, je vous le jure! Prenez patience, laissez-moi éveiller vos sens et là viendra la récompense.

Effeuillez-moi entre vos doigts, déshabillez-moi de haut en bas et vous verrez ce qu'il y a, là au fond de moi. Croyez en moi, car moi, j'ai foi.