jeudi 21 octobre 2010

Intermède sensuel.





Voici un texte composé il y a un an, en Allemagne. L'illustration est sans aucune prétention. Simplement, Quand je mèle poésie à Bel homme, je pense à Arthur Rimbaud.





Je veux me perdre dans les grands yeux d’un garçon

Qu’ils soient bruns, verts, bleus, cela m’est égal

Rien ne pourra me pousser à lui rendre ses pupilles, pas même une rançon,

Après tout je veux qu’il m’appartienne, quoi de plus normal ?





Je veux des Centimètres de peau à parcourir sensuellement

De mes mains doctes au plaisir des sens

Sentir la douceur de l’homme à qui je vends

Mon âme et mon cœur en échange d’une transe





Je veux des cheveux à ébouriffer sauvagement,

Qu’ils soient blonds, noirs, bruns, peu m’importe,

Que je puisse tenir mon homme fermement,

Afin d’éviter qu’il ne passe le pas de ma porte





Je veux des bras, toujours ouverts,

Pour qu’ayant pris un coup dans l’aile,

Je puisse venir me reposer, amer,

Avec le sentiment de ne plus être frêle





Je veux un cœur battant pour moi,

Le mien ne me suffisant pas,

Je veux qu’il m’aime et me chérisse

Qu’il veille sur moi, m’écarte des vices





Je veux pleurer, rire, jouir avec lui

Je veux l’aimer et lui consacrer ma vie

L’utopie ne se cache point dans mon monde,

Et j’espère de tout cœur qu’un garçon compte y répondre

jeudi 14 octobre 2010

14/10/1953.


Comment ne pas penser à toi?
Nous avions tant d'années à traverser, de mots à partager, de sourires à échanger.
Tu me manques. Tu me manques terriblement.
Mais plus que jamais près de moi je te sens.
Bon anniversaire Maman.

mercredi 6 octobre 2010

Sadomasochisme littéraire.


Il m’est difficile d’écrire au sujet de ma mère. Peut être est-ce encore trop frais dans mon cœur et mon esprit. Peut être ne suis-je pas encore prêt à entamer une nouvelle page de mon histoire. Ce n’est pourtant pas un choix que de continuer à marquer les jours, les mois, de ma présence ici-bas. C’est la vie. C’est ainsi. Je suis forcé de m’attaquer aux pages à écrire –je n’en ai pas la force -.

L’écriture n’est jamais un exercice simple. C’est un moment de retrouvailles avec soi-même, c’est une conversation avec son égo. Vous dites « voilà ce que je pense », il réplique « non, c’est d’un mauvais… ». C’est un cercle sans fin – un Samsara-, dès que vous posez la plume sur le papier, vous la plantez dans votre esprit. L’écriture, c’est une torture. Mais comme toute torture, elle assure le soulagement dans sa postérité. Pourquoi avoue-t-on après avoir été malmené ? Où est le plaisir à fournir un effort physique ? Pourquoi écrit-on ?

L’écrivain est sado-maso.

Dans ma douleur, -je ne vais pas le cacher, il y en a énormément-, j’ai été bloqué par ma conscience. Elle m’a formellement interdit de me confesser, de dévoiler mes plaies. Mes larmes bouillaient sous mes yeux, mais ne sont jamais sorties. Ce fut un supplice que de laisser cette vile âme ronger mon cœur défectueux. Mais ça fait partie du jeu. Il faut jouer jusqu’au bout.

J’eus jadis une réputation de mauvais perdant. Cette époque est révolue, et je veux le prouver. Au monde, à moi-même. J’ai joué jusqu’à ce que la partie ne soit arrêtée (par le bon sens). A présent je change de camp. Ce n’est plus la douleur qui grave mon cœur de symboles de faiblesse. C’est moi qui sors la souffrance sur papier, qui la réduis en quelques mots à un minable jeu de rôle où je nous nous sommes échangés, mon âme et moi.

Nous souffrons tous mais écrivons et soyons conscients que la peine sera présente, que l’on pose la plume sur une feuille, ou qu’on la range au bureau.