dimanche 21 novembre 2010

Mon monde est petit.


La vie est une drôle de blague.

Un soir tu manges seul, dans un restaurant crasseux de la banlieue san-franciscaine ; le lendemain, te voilà en soirée parisienne, coupe de champagne à la main, à refuser les avances de jeunes hommes insouciants. Tu te réveilles ensuite chez toi, en province wallonne et tu tues ta journée à travailler dans ton bureau.

Le monde est si grand et cette immensité est pourtant si proche. Après avoir passé une année à parcourir le globe, à la rencontre de cultures encore inconnues pour moi, et à vivre un quotidien si palpitant, si exaltant d’inédit… Oui, après tout ceci, je crois que rien n’est impossible.

On peut aimer à Bangkok une personne à New York, faire l’amour à paris, à une fille d’Abou Dhabi, à Londres prendre un taxi, pour descendre en Somalie. Ainsi tourne ma Terre. Ainsi tourne ma tête.

La vie n’a aucun sens, alors comment l’appréhender ? Le moyen le plus optimal, semble t’il, est d’entrer dans la ronde et courir sans cesse, car la mort nous poursuit et nous rattrapera tôt ou tard. Alors autant foncer. Le chemin sera parsemé d’embuches, mais si le cœur nous propulse, rien ne peut nous arrêter.

Et toi aussi, cours, saisis tes chances, tes vies. Et tu verras combien le monde est minuscule, et la vie, hilarante.

mercredi 17 novembre 2010

Alors on danse.


J'ai l'impression d'avoir vécu tant de choses récemment que parfois, mon seul et unique désir, c'est de danser et évacuer la peine, les nerfs, les sombres pensées.

La chanson le dit déjà très bien, mais je ressentais le besoin de m'exprimer à ce sujet. J'avais d'ailleurs tenté une ébauche de texte à ce propos il y a quelques mois déjà.

Lorsque je danse, seul comme en public, les soucis, ces fausses notes s'accordent et se transforment en partition harmonieuses. Le rythme magique m'entraine dans une valse de fougue et dans la foule s'emparant de moi. Mon corps n'est alors plus qu'un auxiliaire de communication avec le monde. C'est le dernier signe de vie: mon esprit ne fonctionne plus. C'est le stand-by. Je laisse simplement les gestuelles tribales dicter leurs règles.

Pour moi, un monde sans musique serait un cauchemar journalier. Comme la mort. La musique est l'expression de l'indicible. C'est pourquoi elle rythme mon quotidien. Je recèle d'indicible tacite. Si vous saviez seulement... Certains ont quelques clés en mains, d'autres on quelconques indices. Mais personne ne connait la réponse à mon énigme. Elle est enfuie au plus profond de moi. C'est donc la musique qui me permet de lui faire prendre l'air.

Au fond, on danse tous pour une raison. Et la fête n'est qu'un prétexte. On danse pour oublier la semaine, la rupture, le stress, les regrets, la famille, l'échec, la pluie, l'angoisse.

Alors on danse.

dimanche 7 novembre 2010

Un plongeon dans mes abîmes.



Je suis rarement chez moi, ça se voit.


Je fuis, je crois. Je fuis les souvenirs, je fuis les larmes. Je fuis la réalité. Elle est si douloureuse à assumer. C’est comme une maladie que l’on refuserait de considérer et de soigner. C’est une liberté, mais elle est à éviter. Je suppose que telle une infection, elle va s’aggraver.


Il faudra amputer. Arracher ce qu’il me reste de cœur au corps encore. Je ne suis pas sans savoir que j’ai du monde à voir autour de ma planète bleue. Mais lorsque je suis hors de moi, hors de ça, je veux me laisser emporter par le courant, vers le delta du bonheur.


Je pars en vrille. Dans ce texte comme dans la vie. Je commets des actes que je ne devrais pas. Je parle à des gens que je devrais éviter voire ignorer. J’oublie ce qu’elle m’a appris. J’ai comme l’impression de vouloir enfuir sous l’eau tout ce qu’elle a créé. De vouloir noyer ce qu’elle a généré.


Pourquoi ? Je ne le sais pas.


J’aimerais pouvoir me dire qu’il ne s’agit que d’une période et que demain, je sortirai la tete de l’eau. Mais je coule. Et comme on m’a dit, c’est agréable de se noyer, se sentir dériver et tout oublier. J’ai plongé, j’ai lâché, j’ai largué mon rocher.


Ou bien c’est elle qui m’a largué ?