Je suis rarement chez moi, ça se voit.
Je fuis, je crois. Je fuis les souvenirs, je fuis les larmes. Je fuis la réalité. Elle est si douloureuse à assumer. C’est comme une maladie que l’on refuserait de considérer et de soigner. C’est une liberté, mais elle est à éviter. Je suppose que telle une infection, elle va s’aggraver.
Il faudra amputer. Arracher ce qu’il me reste de cœur au corps encore. Je ne suis pas sans savoir que j’ai du monde à voir autour de ma planète bleue. Mais lorsque je suis hors de moi, hors de ça, je veux me laisser emporter par le courant, vers le delta du bonheur.
Je pars en vrille. Dans ce texte comme dans la vie. Je commets des actes que je ne devrais pas. Je parle à des gens que je devrais éviter voire ignorer. J’oublie ce qu’elle m’a appris. J’ai comme l’impression de vouloir enfuir sous l’eau tout ce qu’elle a créé. De vouloir noyer ce qu’elle a généré.
Pourquoi ? Je ne le sais pas.
J’aimerais pouvoir me dire qu’il ne s’agit que d’une période et que demain, je sortirai la tete de l’eau. Mais je coule. Et comme on m’a dit, c’est agréable de se noyer, se sentir dériver et tout oublier. J’ai plongé, j’ai lâché, j’ai largué mon rocher.
Ou bien c’est elle qui m’a largué ?
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