mardi 28 décembre 2010

(I love you) 2010, Je t'aime.


In a few days from now, a few hours, the greatest year of my life will come to an end. Definitely the most enriching of all of them.

I’ve been through such crazy and unexpected situations… I’ve travelled so much… I would never have thought I’d live so those pure happiness moments. Who’d have known that one day, I’d be stuck in a car on an American highway with some Korean friends, on the way to a National park? How could man guess that I’d spend one whole day, driving a bike around San Franciscobay? And lovers… And pictures… And people I’ve met… I met amazing friends. I feel so thankful to God for having met those people.

This year was also one of the toughest. I’ve been through many dark roads. And the journey isn’t over yet. I hope I’ll see the light soon. But I stay positive, and I don’t blame those hard times. Those are just making me stronger for the future. I know that sometimes, you have to make one step back, to run right away.

To give an end to this message, I would like to thank you, all of my friends, for making this year so unforgettable, and magical. And I thank you in advance for this new year that’s coming, coz we’re gonna spend it together my friends…

Thank you for everything! And I wish you the greatest year ever.

Tom


Dans quelques jours, quelques heures, touchera à sa fin la plus belle année de ma vie. Du moins la plus enrichissante.


J’ai vécu des situations tellement inattendues, inespérées. J’ai tant voyagé… Jamais je n’aurais pensé vivre ces moments de bonheur. Qui aurait cru qu’un jour je me retrouverais dans un break sur une autoroute américaine, entouré de coréens, en route vers une réserve nationale ? Comment deviner que je passerais une journée à contourner la baie de San Francisco en vélo ? Et les amants… Et les photos… Et les rencontres. J’ai rencontré des personnes uniques et tout bonnement formidables. Merci à ces personnes d’avoir fait mon année.


Cette année fut également une des plus dures. J’ai traversé beaucoup de routes embrumées. Et la traversée n’est pas finie. J’espère apercevoir la lueur au bout du chemin. Je reste positif, et je ne méprise pas ces moments difficiles. Ils ne font que me renforcer pour la suite. Je sais que parfois il faut faire un pas en arrière pour en refaire trois vers l’avant !

Pour clore ce message, j’aimerais vous remercier, tous autant que vous êtes, pour m’avoir fait passer la plus vivante de mes années sur terre, et je vous remercie d’avance pour l’année qui arrive, que l’on va passer ensemble, à nouveau.


Merci pour tout ! Je vous souhaite la plus belle année de votre vie !


Tom.


vendredi 24 décembre 2010

Mes amis sont mes amours.


Ils m'en ont fait de toutes les couleurs, de toutes les douleurs,

Ils me font rire quand je pleure, me font mourir quand ils meurent.

Mes amis, mes amis et celui qui vient de naître, peut-être?
Je sais bien qu'à mon âge il ne va pas me rattraper à la nage!
"Je sais, je sais" Tu peux m'chambrer, t'es pas l'premier!
Comme on a ri avec Bonnie!

Mes amis, mes amis, les silencieux
Les haut-parleurs, les joueurs
Les tranquilles, les grands voyageurs immobiles
Ceux qui ont tout vu, ceux qui ont tout bu
Et les beaux intellos qui sont tombés d'vélo
Mes amis, ceux que j'ai tant aimés et ceux qui m'ont blessé
Infidèles mais fidèles revenant d'un coup d'aile, ça n'existe pas?
Si, ça existe!

Et l'ami inconnu, où est-il, que fait-il?
Dans l'oubli et tout nu, la mémoire dévêtue.


Et les marrants, et les méchants
Souvent les mêmes, ceux qui font mal parce qu'ils ont mal.
Et vous mes artistes, mes amis, mes amis qui vivez,
Ceux qui vivent toujours sur le qui-vive
Toujours une angine qui reste, une frangine qui part
Et les gays, mes amis souvent si gais, souvent si tristes
Nous, les artistes, "j'ai trop d' travail, j'ai pas d' travail"
Les beaux, les belles, les moins beaux, les moins que rien
Les moins que personne, ils naviguent à l'estime
En haut en bas de l'affiche, ils disent "J'm'en fiche, j'm'en fous"
Ils naviguent à la fatigue, plus un centime, le pire
Sur un quai de gare, plus un regard
La gueule de l'emploi sans emploi, ça n'existe pas? Si ça existe!

Et l'ami inconnu, où est-il, que fait-il?
Dans l'oubli et tout nu, la mémoire dévêtue.

Les copains, les copines, les petites sœurs
Les grands frères et les autres, quelquefois j'en ai marre.
Par exemple, de ceux qui en ont marre de moi
Mais je serais où? Je serais qui? Je serais comment sans vous?
Les perdus, les retrouvés, les fâchés, les réconciliés


Mes amis de toutes les couleurs, de toutes les douleurs
Les grands cœurs et les moqueurs


Ceux qui m'ont blessé et ceux que j'ai tant aimés
Infidèles mais fidèles revenant d'un coup d'aile.
Avec Bonnie, comme on a ri! Ah bon, je te l'ai déjà dit?
Tu peux m'chambrer, tu sais, t'es pas le premier, t'es pas l'dernier!
Et arrête de me dire "Quelle présence tu as!"
Parfois, je le sais, quelle absence j'ai eue!
Ça n'existe pas? Si, ça existe!

Line Renaud

lundi 13 décembre 2010

Ebauches d'une nuit blanche.


J’écris à la lueur d’une bougie.

La nuit est jeune et belle m’a-t-on dit. Mais qui l’a écrit ? Serait-ce moi, qui, dans une ode à l’amour nocturne aurais-je clamé haut et fort, non sans effort, mes sentiments lunaires ?

Soit. Je cherche ma route vers le sommeil. De toute évidence, je me suis égaré en chemin. L’insomnie me guette et mes doutes m’inquiètent. Restent des confettis, dans mon lit, tels des particules d’un plaisir malsain que j’entretiens. À bien y penser, je ne vois pas ce que je gagne à vivre caché cette vie frustrée.

La flamme oscille entre la nuit et le jour ; mon cœur, entre la peur et l’amour.

Peur de perdre le cœur qu’il me reste. Amour secret, tût par mes regards impromptus. Et s’il le sait ? Et s’il le tait ?

J’ai le cœur lourd d’un vide tellement obstruant. C’est obsédant. C’est même flippant. Oui, je flippe qu’ils me laissent seul face à mon sort, qu’elle s’en aille sans un remord, qu’il s’écarte, lui qui est fort.

Je ne peux que me décevoir dans cette optique vue du noir.

Et je ne dors pas, je veille sur cette flamme éphémère.

jeudi 9 décembre 2010

La valse des faux semblants.


Elle est repartie, la valse des faux semblants : visages benêts, sourires figés et plaisirs glacés. Ce mois de décembre ouvre le bal des joies feintes et des bonheurs illusoires.

Nous devons rire, c’est Noel. Offrons donc des cadeaux à cette foule d’âmes qui nous indiffèrent. Faisons preuve d’altruisme et donnons aux pauvres. Les autres mois ? Pourquoi ça ? Il n’y a que Noel qui nous rapproche. Visitons la famille et soyeux heureux ensemble, ce n’est que pour un soir, alors faisons l’effort. Rien n’est triste en décembre. Les innombrables sans papiers et autres SDF mangeront comme nous, de la dinde farcie. C’est ça, la féérie. Nos manipulateurs de médias ajoutent même un soupçon de fête dans leurs programmes (non sans conserver les images les plus commerçantes).

Les seules personnes vraiment heureuses en décembre, ce sont les commerçants. Eux se frottent les mains de tant de bonnes intentions. Consommons du foie gras. Je déteste ça, mais c’est festif, alors consommons. Buvons du champagne de luxe. C’est la fête et on est content. Où voit-on le plus de neige ? Dans les vitrines pardi ! La neige, c’est tellement magique. Surtout sur les routes.

Oh, parlons cadeaux, maintenant. Il fallait trouver un seul moment de l’année où l’on peut faire plaisir à ses proches, de manière globale et généralisée. Et on a trouvé : Noel. La chasse aux cadeaux est ouverte à la mi novembre. Le but du jeu, étant de trouver les accessoires les plus « in » et qui nous feront briller auprès de notre entourage. Quelle fierté d’offrir les cadeaux les plus enchantés. Les enfants méritent des présents de plus en plus chers, de plus en plus sophistiqués. Sans compter les cadeaux forcés. Que personne ne me dise qu’il n’offre jamais de cadeaux à contre cœur, de cadeau bouche-trou, de cadeau fourre-trou.

Reste le nouvel-an à aborder. Car oui, une nouvelle année, c’est vraiment quelque chose qui change toute notre vie. C’est tellement incroyable. Alors on sort, même si on n’aime pas ça. Alors on boit, on fait les pouffes en buvant du vin. Mais ouvrez les yeux, bon sang. Votre nouvel an, c’est de la merde.

Et tout le monde entre dans la danse. Car c’est chouette, les fêtes.

Pensons plutôt aux crève-la-faim, en dégustant nos toasts. Et au coin du feu, songeons un peu à ceux qui, sans toit, se réchauffent d’une bouteille trouvée. Les enfants soldats, les femmes opprimées… Leur réveillon doit être tellement festif.

Il semble que Noel est le seul moment de l’année où l’on a le droit, et même l’obligation, d’être heureux. Mais arrêtons ça. Pitié. C’est pitoyable de s’amuser sans s’amuser, pendant que notre monde s’effondre.

Alors ne me souhaitez pas la bonne année.