Ça ne vous manque pas, parfois, à vous, le temps où lorsqu'un artiste apprécié éditait un nouvel album, vous vous précipitiez dès le jour de sortie chez votre disquaire local, en vue de vous procurer votre copie? Personnellement, je regrette cet empressement sur fond d'inquiétude que je ressentais sur le chemin du petit disquaire bleu de la rue de Mons: "Aura-t-il le précieux opus? Sera-t-il déjà à court de stock? Devrai-je le commander et le recevoir une semaine plus tard? Oh je suis certain que, connaissant ma passion pour cet artiste, il m'en aura laissé un de côté... Du moins, je l'espère!". Le plaisir de l'échange entre mes petites économies et le boitier tant convoité. Ensuite, s'encourir chez soi afin de découvrir le contenu de notre petite folie. Je me rappelle m'être maintes fois énervé sur le casse-tête en lequel consistait l'ouverture du film plastique enveloppant le boitier. Et ensuite, enfin, venait l'écoute de l'album, rythmée par le doux son du feuilletage de livret contenant les paroles des chansons, ainsi que de belles illustrations. Puis, quelques mois plus tard, l'usure de notre galette: un morceau sur lequel le disque saute. Bien sûr, c'était frustrant, mais est-ce-que ça n'ajoutait pas une part de pittoresque, cet aspect unique de l'album?
dimanche 23 janvier 2011
Note nostalgique.
Ça ne vous manque pas, parfois, à vous, le temps où lorsqu'un artiste apprécié éditait un nouvel album, vous vous précipitiez dès le jour de sortie chez votre disquaire local, en vue de vous procurer votre copie? Personnellement, je regrette cet empressement sur fond d'inquiétude que je ressentais sur le chemin du petit disquaire bleu de la rue de Mons: "Aura-t-il le précieux opus? Sera-t-il déjà à court de stock? Devrai-je le commander et le recevoir une semaine plus tard? Oh je suis certain que, connaissant ma passion pour cet artiste, il m'en aura laissé un de côté... Du moins, je l'espère!". Le plaisir de l'échange entre mes petites économies et le boitier tant convoité. Ensuite, s'encourir chez soi afin de découvrir le contenu de notre petite folie. Je me rappelle m'être maintes fois énervé sur le casse-tête en lequel consistait l'ouverture du film plastique enveloppant le boitier. Et ensuite, enfin, venait l'écoute de l'album, rythmée par le doux son du feuilletage de livret contenant les paroles des chansons, ainsi que de belles illustrations. Puis, quelques mois plus tard, l'usure de notre galette: un morceau sur lequel le disque saute. Bien sûr, c'était frustrant, mais est-ce-que ça n'ajoutait pas une part de pittoresque, cet aspect unique de l'album?
samedi 8 janvier 2011
Les plaisirs éphémères.
Une cigarette, comme un vide, l’espace de quelques bouffées. Elle se consume. Alors on tire, jusqu’à ce que tabac ne soit plus. Bien sûr, on peut en allumer une autre. Le plaisir ne sera plus intact. Je crois qu’on n’a qu’une cigarette sur une vie. Toutes les autres sont dédiées à la recherche de la sensation initiale. On aura beau en brûler vingt-cinq consécutivement, le plaisir est parti. Ce n’est probablement pas la première, elle est trop hésitante et emplie d’une crainte inhérente à la première fois. Tôt ou tard vient LA cigarette.
Il en est de même pour le cœur. On ne connait qu’un amour par vie. Les autres aventures ne seront qu’ébauches de reproduction du bonheur passager. On ne comprend pas souvent que la relation actuelle est celle de notre vie. C’est peut-être ce qui en fait la beauté. Réaliser, l’euphorie évaporée, à quel point elle fut glorieuse et pure. Comme tout plaisir, comme toute cigarette, l’amour aspire à une fin. Le cœur ralentit, les poumons s’essoufflent d’une intensité si éthylique. Et le vide fait place. On tentera de le combler, mais rien ne remplacera jamais les battements de l’Amour de notre vie.
Un seul amour, une seule cigarette, les plaisirs éphémères.