Une cigarette, comme un vide, l’espace de quelques bouffées. Elle se consume. Alors on tire, jusqu’à ce que tabac ne soit plus. Bien sûr, on peut en allumer une autre. Le plaisir ne sera plus intact. Je crois qu’on n’a qu’une cigarette sur une vie. Toutes les autres sont dédiées à la recherche de la sensation initiale. On aura beau en brûler vingt-cinq consécutivement, le plaisir est parti. Ce n’est probablement pas la première, elle est trop hésitante et emplie d’une crainte inhérente à la première fois. Tôt ou tard vient LA cigarette.
Il en est de même pour le cœur. On ne connait qu’un amour par vie. Les autres aventures ne seront qu’ébauches de reproduction du bonheur passager. On ne comprend pas souvent que la relation actuelle est celle de notre vie. C’est peut-être ce qui en fait la beauté. Réaliser, l’euphorie évaporée, à quel point elle fut glorieuse et pure. Comme tout plaisir, comme toute cigarette, l’amour aspire à une fin. Le cœur ralentit, les poumons s’essoufflent d’une intensité si éthylique. Et le vide fait place. On tentera de le combler, mais rien ne remplacera jamais les battements de l’Amour de notre vie.
Un seul amour, une seule cigarette, les plaisirs éphémères.
* lève son pouce *
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