Dans la brume de mes pensées, pointillant un paysage boisé de fin d'été, faisant danser la lueur timide de la reine lune trônant fièrement par-delà la cime humide, s'offrit à mes yeux un tableau d'une splendeur exquise. Le trait brouillon, le contraste au flou le plus fou, l'émotion toute suggérée, non pas vulgairement dépeinte dans mes pupilles retroussées, aucun détail ne put me gâcher la vue.
A ce moment précis, un questionnement commença à tapisser mon esprit d'étoffes de doute et de vitraux d'incertitude. Que devais-je donc faire face à une telle scène? M'approcher à pas prudents en vue de cerner le cœur de l'action, m’immiscer au sein de ce fantasme et frôler du bout de mes phalanges nerveuses la beauté de cette oeuvre? Ou bien contempler de loin mon rêve, conserver la splendeur de mes pensées et fermer les yeux afin de voir plus distinctement dans le noir? Combien de fantasmes ont été brisés après avoir été trop profondément étudiés, réfléchis ou expérimentés? Combien d'hommes splendides se sont-ils révélés être des miroirs aux alouettes une fois le mystère de leur beauté percé? Combien de vies ont-elles été gâchées par une soif de vivre trop insatiable?
Qu'ai-je donc aperçu entre deux troncs de chênes bicentenaires, sous une lune d'hélium, dans le coin de mon esprit, me demanderez-vous?
Votre question demeurera sans réponse pour la complexe et mauvaise raison de ma pudeur. Sachez cependant ceci: les yeux fermés, j'ai résisté et ai prudemment contemplé mon bonheur de loin sans m'en approcher. Figurez-vous que c'est le tableau qui est venu à moi. Les yeux ouverts, je n'imagine plus cette scène de beauté, j'en suis devenu l'acteur.
vendredi 1 août 2014
lundi 7 juillet 2014
Chronophage.
La vie semble être devenue une course de voitures. Nous
sommes supposés nous frayer un chemin d’entrechats entre les contretemps, les
temps morts et les temps d’antenne. Chronométrés depuis notre naissance, de
jeunes parents s’inquiètent bien souvent que leur enfant ne parle pas dès sa
quatrième semaine de vie. Ensuite vient l’étape de la marche, quel drame si le bout
’chou de la voisine esquisse ses premiers pas alors que votre bambin se tient
toujours sur quatre points d’appui. Et bientôt démarre l’engrenage millimétré
de l’éducation scolaire. Des programmes à suivre, une échelle à respecter, ne
pas dépasser la norme, mais ne pas la louper. Et ce jusqu’à l’offre d’emploi,
si la personne a respecté les codes imposés. Sinon, sa vie est un échec.
Ensuite il s’agit de travailler plus qu’on ne s’amuse, se fixer des interdits
durant son temps libre afin de ne pas perturber les jours de travail acharné et
ainsi conserver son boulot précieux. Si bien que lorsqu’une personne est en
congés, ses premiers jours sont souvent marqués par un réveil très matinal,
tant son organisme est drillé par la cadence du travail. Enfin, une fois la
pension atteinte, si aucun cancer ou accident n’a mis fin au temps imparti,
nous avons tout le temps de nous amuser et d’accomplir nos rêves.
Malheureusement, cette fois, c’est souvent l’énergie et les finances qui font
défaut durant cette période de la vie. Le temps, c’est de l’argent.
Notre société actuelle offre tout son temps à la
chronophagie. Les grands de ce monde ne cessent de nous proposer de nouvelles
petites merveilles technologiques, de grandes idées et de petits gadgets sensés
nous faire gagner du temps. Il en va de même pour les réseaux sociaux nous
promettant une connexion aux gens qui comptent sans limite, qui, au fond, ne
font que nous hyperconnecter. Il y a peu, après avoir déploré auprès d’une amie
résidant à quelques dizaines de kilomètres de chez moi le peu de temps que j’avais
à lui consacrer pour une rencontre, j’ai réalisé que les minutes passées sur
mon téléphone ou sur Facebook, si elles étaient mises côte à côte pouvaient
très vite se transformer en heures que j’aurais pu passer à boire des verres en
sa compagnie.
C’est pourquoi j’ai envie de me déconnecter de ce temps
passé face à l’écran, pour revenir au réel, aux vrais moments de beauté, de
joie, de souvenirs. Pourquoi partager chaque moment de sa vie ? On ne vit
alors notre vie qu’à moitié. Certains me taxeront d’hypocrisie, or, ce discours
n’est pas une critique des autres. Je fais partie de cette génération, de cette
masse d’hyperconnectés. Mais ce constat m’attriste : nous tendons sans
cesse vers le chronophage.
J’arrive, le temps d’éditer mon statut. Le temps de plier
bagages, de fermer la porte et de courir à la gare. D'éviter les perles de
pluie et de courir vers toi, et j’arrive. Le temps de vivre ma vie, d'attendre la mort, et de m'ennuyer vite, j'arrive.
dimanche 29 juin 2014
Beauté fatale.
La mère t’a dit
T’es une jolie fille
Ce que t’as dans le crâne
Importe peu
Arrange les cheveux,
Va te faire refaire les dents
Ton attirail,
C’est tout ce qui compte
On passe à l’étage supérieur
Remaquille ta douleur
Cette fois je décrocherai la médaille
Sans trébucher
Beauté fatale
Pleins feux sur le pire de tout
La perfection est l’épidémie de notre nation
Beauté fatale
Pleins feux sur le pire de tout
On tente de réparer quelque chose mais nul ne peut réparer
ce qu’il ne peut guère voir,
C’est notre âme que l'on devrait soigner.
Un peu plus blonde
Une poitrine plate
La télévision dit :
« Plus c’est gros mieux c’est »
Saint Barth,
Sans sucres !
Vogue te dit :
« Plus t’es mince mieux c’est ! »
On monte encore un étage
Démaquille ta douleur
Cette fois, j'aurai la couronne
Sans trébucher
Beauté fatale
Pleins feux sur le pire de tout
La perfection est l’épidémie de notre nation
Beauté fatale
Pleins feux sur le pire de tout
On tente de réparer quelque chose mais nul ne peut réparer
ce qu’il ne peut guère voir,
C’est notre âme dont nous devrions nous occuper.
Aucun médecin, aucun cachet ne peuvent combattre la douleur
Cette douleur au plus profond lorsque personne ne te libère
de ton propre corps
C’est mon âme, mon âme dont tu dois te soucier
Les sourires de plastique et le déni ne te mèneront qu’à
l’explosion, lorsque la façade rénovée te laissera dans le noir, à contempler
dans un miroir brisé les restes d’un passé glorieux.
Pluie d'été.
Avec le temps, ma peau s’est endurcie, à coups de soleil, de
mots et de maux. L’être blafard que j’étais lorsque j’ai connu ce bel astre,
désastre, s’est transformé en animal des contrées ensoleillées. Je ne redoutais
plus ta colère face à ma vie, que tu semblais prendre pour une provocation. Cependant,
j’attendais ton départ pour sortir de ma grotte et rouvrir les yeux sur une
contrée tellement plus nette dans la pénombre de la solitude. Aujourd’hui, les perles
de pluie salvatrice frappent le sol en rythme, et je danse, heureux comme
jamais dans cette poussière de boue. L’odeur de l’air m’est délicieuse, et j’ai
sorti le télescope, à la recherche de galaxies encore inconnues. L’air rafraichi,
chaleur de mon cœur me suffit amplement. Et tombe la pluie, et tombe ton aura sans
cesse dégradée par l’ombre que tu as levée sur mon ignorance.
jeudi 27 mars 2014
Les yeux clos.
Les yeux clos, la douleur, si aiguë et certes comparable à un bien lourd fardeau semblait lui être délestée. Voilà quelques livres de moins à soulever de ses mains gercées d'un effort surhumain.
Les yeux clos et libérée du carcan céleste, ses jambes soudainement animées d'une liberté perdue depuis des années étaient alors prêtes à l'emmener dans de quelconques directions.
Les yeux clos, le poids du passé semblait s'évaporer dans une gamme subtilement pianotée de ses mains doctes à l'harmonie vitale. Exempte de regrets, de déceptions et autres chimères des jours vécus, elle jouissait de cette légèreté enfin acquise.
Les yeux clos, les romances, nuits d'ivresse amoureuse, d'orages sensuels et les regards enivrés d'une passion légendaire lui réchauffaient le cœur. Le sourire paisible esquissé par ses lèvres bleutées témoignaient de la quiétude de ces soleils de minuit qui autrefois scintillaient sur son sommeil en de somptueux rayons de bonheur.
Les yeux clos, les doutes concernant le lendemain n'étaient guère plus que des poussières de broutilles se laissant choir sur le sol humide. Qu'importait l'avenir d'un monde hostile à une humanité se révélant incapable de briser les chaînes de la morosité morbide?
Les yeux clos, amis et famille de sang comme de cœur en pleurs autour de son petit corps inerte, microbe dans un univers d'une immensité incommensurable, la paix s'emparait de ses pensées si souvent embrumées.
Les yeux clos, elle contemplait plus que jamais son parcours. Ne rien regretter, ne rien saboter, voilà les clés d'un sommeil éclairé les yeux fermés.
Les yeux clos et libérée du carcan céleste, ses jambes soudainement animées d'une liberté perdue depuis des années étaient alors prêtes à l'emmener dans de quelconques directions.
Les yeux clos, le poids du passé semblait s'évaporer dans une gamme subtilement pianotée de ses mains doctes à l'harmonie vitale. Exempte de regrets, de déceptions et autres chimères des jours vécus, elle jouissait de cette légèreté enfin acquise.
Les yeux clos, les romances, nuits d'ivresse amoureuse, d'orages sensuels et les regards enivrés d'une passion légendaire lui réchauffaient le cœur. Le sourire paisible esquissé par ses lèvres bleutées témoignaient de la quiétude de ces soleils de minuit qui autrefois scintillaient sur son sommeil en de somptueux rayons de bonheur.
Les yeux clos, les doutes concernant le lendemain n'étaient guère plus que des poussières de broutilles se laissant choir sur le sol humide. Qu'importait l'avenir d'un monde hostile à une humanité se révélant incapable de briser les chaînes de la morosité morbide?
Les yeux clos, amis et famille de sang comme de cœur en pleurs autour de son petit corps inerte, microbe dans un univers d'une immensité incommensurable, la paix s'emparait de ses pensées si souvent embrumées.
Les yeux clos, elle contemplait plus que jamais son parcours. Ne rien regretter, ne rien saboter, voilà les clés d'un sommeil éclairé les yeux fermés.
dimanche 23 mars 2014
Va-t'en.
Va-t'en. Prends donc ton envol vers de nouveaux horizons.
Et dans ta trajectoire, réfléchis à ta gloire.
Et dans ta traversée, repense au verre brisé.
Va-t'en. Emporte tout ce pourquoi je t'ai aimé et ne reviens
pas.
Et dans ton sillage, nos scènes de ménage.
Et dans ton remous, tous tes sales coups.
Va-t'en, je te dis. Disparais de ma vue, de ma vie.
Et dans ton ombre, ce que tu as de plus immonde.
Et dans tes pas, que résonne un fracas.
Va-t'en donc, je ne te retiens pas.
Et dans ses bras, oublie mon embarras.
Et dans votre demeure, combien je me meurs.
Va-t'en, je t'en somme. Ne te retourne pas.
D'un pas assuré, laisse-moi tout ranger.
Hors de ma vue, laisse-moi t'oublier.
Va-t'en, cours-t'en heureux.
Et dans mes sourires, je cesserai de te maudire.
Et quand ma vie sera saine, j'oublierai ma haine.
Et ma confiance réinstaurée, je ne songerai guère plus à ta
vie dorée.
Et ma vie remplie, je volerai loin de notre nid.
Va-t'en. Oublie-moi.
Va-t'en.
mardi 4 mars 2014
Des héros.
Ils sont des héros, ils l’ont dans la peau. C’est comme dans
le sang, du cerveau aux os. De leurs ailes légères bien que de plomb, ils
planent par-dessus la pitoyable plèbe qu’ils surplombent. Ou bien de leur zèle ?
Leur or n’a ni carats ni diamants incrustés, mais n’est pas pour autant dénué
de prix. Et quel prix ! Après avoir payé de sa dignité, son estime de soi
et de sa réalité piquée à vif, que reste-t-il donc ? Des projets, des rêves ?
À quoi bon s’il suffit de s’envoyer en l’air pour les frôler du bout des doigts
dans un mouvement las et mal contrôlé ?
Ils sont des héros, anciens prolos. Ils ont touché le gros
lot. Se brossant des soucis, s’en shootant de la vie, ils sont libres, si
libres. Et pourtant assujettis au semblant de désir pervers qu’il leur reste.
Ils s’évertuent à revendiquer leur légèreté, mais même celle-ci pris du plomb
dans l’aile. Les bras couverts de bleus, leur tête embrumée toute la journée, ils
tentent de se réchauffer le cœur de petits réconforts chimiques, comme
magiques, mais arrive un moment où, meurtrie, leur semblant de vie s’évapore, à
l’image des substances qu’ils ingurgitent.
Ils sont des héros, de Christiane à Amy, de Kurt à Philip,
tous de beaux héros tombés à l’eau, trop faibles pour nager vers la rive
droite. Les poussières de leurs ailes pitoyables se sont envolées, et la poudre
dans les yeux ne fait plus. Certains reposent dans un semblant de paix, d’autres
s’accrochent encore aujourd’hui davantage à leurs cachets qu’à la vie qui leur
a été donnée de vivre.
dimanche 2 mars 2014
Rédemption.
J’ai toujours considéré que demander pardon était l’une des
tâches les plus difficiles à accomplir au monde. Du moins, en ce qui concerne
les vrais « pardon ». Si vous saviez le nombre de « désolé »
non pensés que j’ai pu prononcer au cours de mon existence… Après avoir fauté,
se présenter face à la personne blessée, trompée, arnaquée peut se révéler plus
que délicat. Cette crainte d’une colère trop puissante pour essuyer le péché de
discorde, ou encore l’appréhension à l’idée que notre culpabilité ne soit pas
prise au sérieux me paralysent de tout mon être. Mais outre ce supplice qu’est
à mes yeux l’absolution, apparaît une corvée d’une difficulté bien plus
prononcée encore : l’accord du pardon.
Certains pardons sont bien plus simples à octroyer que d’autres.
Lorsqu’il ne s’agit que d’une bousculade, un malentendu, ou encore une parole
certes blessante, mais prononcée dans un moment d’absence ou de bêtise, lorsqu’il
ne s’agit que de broutilles de ces sortes, pardonner ou opter pour le chemin de
la colère ne relève pas d’un dilemme cornélien.
En revanche, en cas de douleur profonde, de cicatrices trop
récentes ou trop purulentes, l’épreuve du pardon exerce en nous une action ma
foi très curieuse. L’esprit le plus droit et tenant le cap se retrouve pris d’une
espèce de pulsion lunatique incontrôlable qui le ronge de part en part. Un
temps apaisées, le suivant, piquées à vif, les cordes sensibles se retrouvent
étirées entre la compréhension que l’on peut avoir de la situation, et bien au
contraire, cette rage que l’on éprouve en réexaminant les images et instants
blessants.
L’envie d’accorder le pardon et la nostalgie du bon vieux
temps qu’elle suscite sont parfois très fortes, mais, comme un train attendant
le personnel d’aiguillage à l’approche d’un embranchement, cette colère
piquante au plus profond de nous ravive des sensations douloureuses telles que
des gifles furtives, des chutes au ralenti ou des pincements au cœur qu’aucun
pacemaker ne semble pouvoir apaiser.
C’est alors que le choix s’impose. Ces situations
inextricables nous mènent souvent à l’octroi d’un pardon restant blessé tout au
fond ou à un rejet torturé de doutes. La vie n’est-elle pas composée d’une
chaine infinie de doutes au final ? Dans de nombreux cas, il arrive de se
demander si la solution sélectionnée était vraiment la bonne. Le plus important
dans de tels cas est de suivre s conscience et de se rapprocher le plus
possible de la situation dans laquelle nous nous retrouverons le moins lésés.
samedi 18 janvier 2014
Lessive de nuit.
Je ne parviens pas à trouver le sommeil ce soir. Voilà
maintenant près de quatre heures interminables passées à me tourner, me
retourner m’allumer une cigarette, me recoucher, dans un sens, dans l’autre
avec oreiller, sans peluche. Rien n’y fait. Qui cherche, trouve ?
Laissez-moi rire. Je suis las de compter les moutons.
Cela fait quelques temps que mon éveil se fait lourd. Je ne
peux m’empêcher de ressentir une certaine dose de pitié envers moi-même.
Eteindre l’ordinateur à cinq heures, pour me réveiller quelques heures avant la
tombée de la nuit… Que suis-je devenu ? Qui suis-je devenu ? L’ombre
de moi-même ? L’ombre de ton chien ? L’ombre de la nuit ?
Jamais encore mon lit ne m’avait semblé aussi inconfortable,
et le silence de ma campagne en pleine ville aussi bruyant. Mes démons me
hantent, me traversent de part en part, laissant derrière eux un bien étrange frisson.
Comme la clope digère une paire de poumons et effrite les bronches, installant
son pouvoir de dépendance au plus profond de la boite crânienne, une part de
mon âme est agressée chaque soir par ces averses acides de pensées nuisibles.
Pourtant, il ne s’agit pas uniquement de sombres murmures. Le sentiment de
nostalgie peut-il être qualifié d’obscur ? Qu’en est-il du doute et de l’autoréflexion ?
Passent entre ma pupille et ma cornée les gens que j’ai aimés,
ceux qui m’ont blessé, ceux qui me font me sentir plus vide que le néant,
transparent. Transpercent mon cœur ces moments de bonheur impalpable à présent
dispersés sur mes nuits passées. Effleure mes cordes sensibles ce Tom que j’ai
toujours voulu rester, que je prétends être et qui me nargue depuis l’Eden que
j’ai quitté. Coulent le long de mes joues de chaudes larmes, glaçant mon corps
au fil des pores. Et cette malle de pensée, me barrant la route du sommeil
libérateur. Ces promesses égarées, ces mots que je n’ai jamais pensés, l’intégrité
que j’ai laissée de côté, ma légèreté feinte, prostituée… Et l’amour-propre, où
est-il resté ? Et les sacrifices que j’étais prêt à semer, me frayant un
chemin vers le bien. Être prêt à tout pour parvenir à mes fins, tout cela
semble bien loin.
Je ne ferme plus l’œil de la nuit, car il reste ouvert sur
les fragments de ma vie. A quoi bon partir pour ces contrées enchantées que
sont supposés être les songes, lorsque l’on a tant de choses à régler, de lions
à dompter, de chaines enneigées à déblayer, de linge sale à laver ?
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