mardi 28 décembre 2010

(I love you) 2010, Je t'aime.


In a few days from now, a few hours, the greatest year of my life will come to an end. Definitely the most enriching of all of them.

I’ve been through such crazy and unexpected situations… I’ve travelled so much… I would never have thought I’d live so those pure happiness moments. Who’d have known that one day, I’d be stuck in a car on an American highway with some Korean friends, on the way to a National park? How could man guess that I’d spend one whole day, driving a bike around San Franciscobay? And lovers… And pictures… And people I’ve met… I met amazing friends. I feel so thankful to God for having met those people.

This year was also one of the toughest. I’ve been through many dark roads. And the journey isn’t over yet. I hope I’ll see the light soon. But I stay positive, and I don’t blame those hard times. Those are just making me stronger for the future. I know that sometimes, you have to make one step back, to run right away.

To give an end to this message, I would like to thank you, all of my friends, for making this year so unforgettable, and magical. And I thank you in advance for this new year that’s coming, coz we’re gonna spend it together my friends…

Thank you for everything! And I wish you the greatest year ever.

Tom


Dans quelques jours, quelques heures, touchera à sa fin la plus belle année de ma vie. Du moins la plus enrichissante.


J’ai vécu des situations tellement inattendues, inespérées. J’ai tant voyagé… Jamais je n’aurais pensé vivre ces moments de bonheur. Qui aurait cru qu’un jour je me retrouverais dans un break sur une autoroute américaine, entouré de coréens, en route vers une réserve nationale ? Comment deviner que je passerais une journée à contourner la baie de San Francisco en vélo ? Et les amants… Et les photos… Et les rencontres. J’ai rencontré des personnes uniques et tout bonnement formidables. Merci à ces personnes d’avoir fait mon année.


Cette année fut également une des plus dures. J’ai traversé beaucoup de routes embrumées. Et la traversée n’est pas finie. J’espère apercevoir la lueur au bout du chemin. Je reste positif, et je ne méprise pas ces moments difficiles. Ils ne font que me renforcer pour la suite. Je sais que parfois il faut faire un pas en arrière pour en refaire trois vers l’avant !

Pour clore ce message, j’aimerais vous remercier, tous autant que vous êtes, pour m’avoir fait passer la plus vivante de mes années sur terre, et je vous remercie d’avance pour l’année qui arrive, que l’on va passer ensemble, à nouveau.


Merci pour tout ! Je vous souhaite la plus belle année de votre vie !


Tom.


vendredi 24 décembre 2010

Mes amis sont mes amours.


Ils m'en ont fait de toutes les couleurs, de toutes les douleurs,

Ils me font rire quand je pleure, me font mourir quand ils meurent.

Mes amis, mes amis et celui qui vient de naître, peut-être?
Je sais bien qu'à mon âge il ne va pas me rattraper à la nage!
"Je sais, je sais" Tu peux m'chambrer, t'es pas l'premier!
Comme on a ri avec Bonnie!

Mes amis, mes amis, les silencieux
Les haut-parleurs, les joueurs
Les tranquilles, les grands voyageurs immobiles
Ceux qui ont tout vu, ceux qui ont tout bu
Et les beaux intellos qui sont tombés d'vélo
Mes amis, ceux que j'ai tant aimés et ceux qui m'ont blessé
Infidèles mais fidèles revenant d'un coup d'aile, ça n'existe pas?
Si, ça existe!

Et l'ami inconnu, où est-il, que fait-il?
Dans l'oubli et tout nu, la mémoire dévêtue.


Et les marrants, et les méchants
Souvent les mêmes, ceux qui font mal parce qu'ils ont mal.
Et vous mes artistes, mes amis, mes amis qui vivez,
Ceux qui vivent toujours sur le qui-vive
Toujours une angine qui reste, une frangine qui part
Et les gays, mes amis souvent si gais, souvent si tristes
Nous, les artistes, "j'ai trop d' travail, j'ai pas d' travail"
Les beaux, les belles, les moins beaux, les moins que rien
Les moins que personne, ils naviguent à l'estime
En haut en bas de l'affiche, ils disent "J'm'en fiche, j'm'en fous"
Ils naviguent à la fatigue, plus un centime, le pire
Sur un quai de gare, plus un regard
La gueule de l'emploi sans emploi, ça n'existe pas? Si ça existe!

Et l'ami inconnu, où est-il, que fait-il?
Dans l'oubli et tout nu, la mémoire dévêtue.

Les copains, les copines, les petites sœurs
Les grands frères et les autres, quelquefois j'en ai marre.
Par exemple, de ceux qui en ont marre de moi
Mais je serais où? Je serais qui? Je serais comment sans vous?
Les perdus, les retrouvés, les fâchés, les réconciliés


Mes amis de toutes les couleurs, de toutes les douleurs
Les grands cœurs et les moqueurs


Ceux qui m'ont blessé et ceux que j'ai tant aimés
Infidèles mais fidèles revenant d'un coup d'aile.
Avec Bonnie, comme on a ri! Ah bon, je te l'ai déjà dit?
Tu peux m'chambrer, tu sais, t'es pas le premier, t'es pas l'dernier!
Et arrête de me dire "Quelle présence tu as!"
Parfois, je le sais, quelle absence j'ai eue!
Ça n'existe pas? Si, ça existe!

Line Renaud

lundi 13 décembre 2010

Ebauches d'une nuit blanche.


J’écris à la lueur d’une bougie.

La nuit est jeune et belle m’a-t-on dit. Mais qui l’a écrit ? Serait-ce moi, qui, dans une ode à l’amour nocturne aurais-je clamé haut et fort, non sans effort, mes sentiments lunaires ?

Soit. Je cherche ma route vers le sommeil. De toute évidence, je me suis égaré en chemin. L’insomnie me guette et mes doutes m’inquiètent. Restent des confettis, dans mon lit, tels des particules d’un plaisir malsain que j’entretiens. À bien y penser, je ne vois pas ce que je gagne à vivre caché cette vie frustrée.

La flamme oscille entre la nuit et le jour ; mon cœur, entre la peur et l’amour.

Peur de perdre le cœur qu’il me reste. Amour secret, tût par mes regards impromptus. Et s’il le sait ? Et s’il le tait ?

J’ai le cœur lourd d’un vide tellement obstruant. C’est obsédant. C’est même flippant. Oui, je flippe qu’ils me laissent seul face à mon sort, qu’elle s’en aille sans un remord, qu’il s’écarte, lui qui est fort.

Je ne peux que me décevoir dans cette optique vue du noir.

Et je ne dors pas, je veille sur cette flamme éphémère.

jeudi 9 décembre 2010

La valse des faux semblants.


Elle est repartie, la valse des faux semblants : visages benêts, sourires figés et plaisirs glacés. Ce mois de décembre ouvre le bal des joies feintes et des bonheurs illusoires.

Nous devons rire, c’est Noel. Offrons donc des cadeaux à cette foule d’âmes qui nous indiffèrent. Faisons preuve d’altruisme et donnons aux pauvres. Les autres mois ? Pourquoi ça ? Il n’y a que Noel qui nous rapproche. Visitons la famille et soyeux heureux ensemble, ce n’est que pour un soir, alors faisons l’effort. Rien n’est triste en décembre. Les innombrables sans papiers et autres SDF mangeront comme nous, de la dinde farcie. C’est ça, la féérie. Nos manipulateurs de médias ajoutent même un soupçon de fête dans leurs programmes (non sans conserver les images les plus commerçantes).

Les seules personnes vraiment heureuses en décembre, ce sont les commerçants. Eux se frottent les mains de tant de bonnes intentions. Consommons du foie gras. Je déteste ça, mais c’est festif, alors consommons. Buvons du champagne de luxe. C’est la fête et on est content. Où voit-on le plus de neige ? Dans les vitrines pardi ! La neige, c’est tellement magique. Surtout sur les routes.

Oh, parlons cadeaux, maintenant. Il fallait trouver un seul moment de l’année où l’on peut faire plaisir à ses proches, de manière globale et généralisée. Et on a trouvé : Noel. La chasse aux cadeaux est ouverte à la mi novembre. Le but du jeu, étant de trouver les accessoires les plus « in » et qui nous feront briller auprès de notre entourage. Quelle fierté d’offrir les cadeaux les plus enchantés. Les enfants méritent des présents de plus en plus chers, de plus en plus sophistiqués. Sans compter les cadeaux forcés. Que personne ne me dise qu’il n’offre jamais de cadeaux à contre cœur, de cadeau bouche-trou, de cadeau fourre-trou.

Reste le nouvel-an à aborder. Car oui, une nouvelle année, c’est vraiment quelque chose qui change toute notre vie. C’est tellement incroyable. Alors on sort, même si on n’aime pas ça. Alors on boit, on fait les pouffes en buvant du vin. Mais ouvrez les yeux, bon sang. Votre nouvel an, c’est de la merde.

Et tout le monde entre dans la danse. Car c’est chouette, les fêtes.

Pensons plutôt aux crève-la-faim, en dégustant nos toasts. Et au coin du feu, songeons un peu à ceux qui, sans toit, se réchauffent d’une bouteille trouvée. Les enfants soldats, les femmes opprimées… Leur réveillon doit être tellement festif.

Il semble que Noel est le seul moment de l’année où l’on a le droit, et même l’obligation, d’être heureux. Mais arrêtons ça. Pitié. C’est pitoyable de s’amuser sans s’amuser, pendant que notre monde s’effondre.

Alors ne me souhaitez pas la bonne année.

dimanche 21 novembre 2010

Mon monde est petit.


La vie est une drôle de blague.

Un soir tu manges seul, dans un restaurant crasseux de la banlieue san-franciscaine ; le lendemain, te voilà en soirée parisienne, coupe de champagne à la main, à refuser les avances de jeunes hommes insouciants. Tu te réveilles ensuite chez toi, en province wallonne et tu tues ta journée à travailler dans ton bureau.

Le monde est si grand et cette immensité est pourtant si proche. Après avoir passé une année à parcourir le globe, à la rencontre de cultures encore inconnues pour moi, et à vivre un quotidien si palpitant, si exaltant d’inédit… Oui, après tout ceci, je crois que rien n’est impossible.

On peut aimer à Bangkok une personne à New York, faire l’amour à paris, à une fille d’Abou Dhabi, à Londres prendre un taxi, pour descendre en Somalie. Ainsi tourne ma Terre. Ainsi tourne ma tête.

La vie n’a aucun sens, alors comment l’appréhender ? Le moyen le plus optimal, semble t’il, est d’entrer dans la ronde et courir sans cesse, car la mort nous poursuit et nous rattrapera tôt ou tard. Alors autant foncer. Le chemin sera parsemé d’embuches, mais si le cœur nous propulse, rien ne peut nous arrêter.

Et toi aussi, cours, saisis tes chances, tes vies. Et tu verras combien le monde est minuscule, et la vie, hilarante.

mercredi 17 novembre 2010

Alors on danse.


J'ai l'impression d'avoir vécu tant de choses récemment que parfois, mon seul et unique désir, c'est de danser et évacuer la peine, les nerfs, les sombres pensées.

La chanson le dit déjà très bien, mais je ressentais le besoin de m'exprimer à ce sujet. J'avais d'ailleurs tenté une ébauche de texte à ce propos il y a quelques mois déjà.

Lorsque je danse, seul comme en public, les soucis, ces fausses notes s'accordent et se transforment en partition harmonieuses. Le rythme magique m'entraine dans une valse de fougue et dans la foule s'emparant de moi. Mon corps n'est alors plus qu'un auxiliaire de communication avec le monde. C'est le dernier signe de vie: mon esprit ne fonctionne plus. C'est le stand-by. Je laisse simplement les gestuelles tribales dicter leurs règles.

Pour moi, un monde sans musique serait un cauchemar journalier. Comme la mort. La musique est l'expression de l'indicible. C'est pourquoi elle rythme mon quotidien. Je recèle d'indicible tacite. Si vous saviez seulement... Certains ont quelques clés en mains, d'autres on quelconques indices. Mais personne ne connait la réponse à mon énigme. Elle est enfuie au plus profond de moi. C'est donc la musique qui me permet de lui faire prendre l'air.

Au fond, on danse tous pour une raison. Et la fête n'est qu'un prétexte. On danse pour oublier la semaine, la rupture, le stress, les regrets, la famille, l'échec, la pluie, l'angoisse.

Alors on danse.

dimanche 7 novembre 2010

Un plongeon dans mes abîmes.



Je suis rarement chez moi, ça se voit.


Je fuis, je crois. Je fuis les souvenirs, je fuis les larmes. Je fuis la réalité. Elle est si douloureuse à assumer. C’est comme une maladie que l’on refuserait de considérer et de soigner. C’est une liberté, mais elle est à éviter. Je suppose que telle une infection, elle va s’aggraver.


Il faudra amputer. Arracher ce qu’il me reste de cœur au corps encore. Je ne suis pas sans savoir que j’ai du monde à voir autour de ma planète bleue. Mais lorsque je suis hors de moi, hors de ça, je veux me laisser emporter par le courant, vers le delta du bonheur.


Je pars en vrille. Dans ce texte comme dans la vie. Je commets des actes que je ne devrais pas. Je parle à des gens que je devrais éviter voire ignorer. J’oublie ce qu’elle m’a appris. J’ai comme l’impression de vouloir enfuir sous l’eau tout ce qu’elle a créé. De vouloir noyer ce qu’elle a généré.


Pourquoi ? Je ne le sais pas.


J’aimerais pouvoir me dire qu’il ne s’agit que d’une période et que demain, je sortirai la tete de l’eau. Mais je coule. Et comme on m’a dit, c’est agréable de se noyer, se sentir dériver et tout oublier. J’ai plongé, j’ai lâché, j’ai largué mon rocher.


Ou bien c’est elle qui m’a largué ?

jeudi 21 octobre 2010

Intermède sensuel.





Voici un texte composé il y a un an, en Allemagne. L'illustration est sans aucune prétention. Simplement, Quand je mèle poésie à Bel homme, je pense à Arthur Rimbaud.





Je veux me perdre dans les grands yeux d’un garçon

Qu’ils soient bruns, verts, bleus, cela m’est égal

Rien ne pourra me pousser à lui rendre ses pupilles, pas même une rançon,

Après tout je veux qu’il m’appartienne, quoi de plus normal ?





Je veux des Centimètres de peau à parcourir sensuellement

De mes mains doctes au plaisir des sens

Sentir la douceur de l’homme à qui je vends

Mon âme et mon cœur en échange d’une transe





Je veux des cheveux à ébouriffer sauvagement,

Qu’ils soient blonds, noirs, bruns, peu m’importe,

Que je puisse tenir mon homme fermement,

Afin d’éviter qu’il ne passe le pas de ma porte





Je veux des bras, toujours ouverts,

Pour qu’ayant pris un coup dans l’aile,

Je puisse venir me reposer, amer,

Avec le sentiment de ne plus être frêle





Je veux un cœur battant pour moi,

Le mien ne me suffisant pas,

Je veux qu’il m’aime et me chérisse

Qu’il veille sur moi, m’écarte des vices





Je veux pleurer, rire, jouir avec lui

Je veux l’aimer et lui consacrer ma vie

L’utopie ne se cache point dans mon monde,

Et j’espère de tout cœur qu’un garçon compte y répondre

jeudi 14 octobre 2010

14/10/1953.


Comment ne pas penser à toi?
Nous avions tant d'années à traverser, de mots à partager, de sourires à échanger.
Tu me manques. Tu me manques terriblement.
Mais plus que jamais près de moi je te sens.
Bon anniversaire Maman.

mercredi 6 octobre 2010

Sadomasochisme littéraire.


Il m’est difficile d’écrire au sujet de ma mère. Peut être est-ce encore trop frais dans mon cœur et mon esprit. Peut être ne suis-je pas encore prêt à entamer une nouvelle page de mon histoire. Ce n’est pourtant pas un choix que de continuer à marquer les jours, les mois, de ma présence ici-bas. C’est la vie. C’est ainsi. Je suis forcé de m’attaquer aux pages à écrire –je n’en ai pas la force -.

L’écriture n’est jamais un exercice simple. C’est un moment de retrouvailles avec soi-même, c’est une conversation avec son égo. Vous dites « voilà ce que je pense », il réplique « non, c’est d’un mauvais… ». C’est un cercle sans fin – un Samsara-, dès que vous posez la plume sur le papier, vous la plantez dans votre esprit. L’écriture, c’est une torture. Mais comme toute torture, elle assure le soulagement dans sa postérité. Pourquoi avoue-t-on après avoir été malmené ? Où est le plaisir à fournir un effort physique ? Pourquoi écrit-on ?

L’écrivain est sado-maso.

Dans ma douleur, -je ne vais pas le cacher, il y en a énormément-, j’ai été bloqué par ma conscience. Elle m’a formellement interdit de me confesser, de dévoiler mes plaies. Mes larmes bouillaient sous mes yeux, mais ne sont jamais sorties. Ce fut un supplice que de laisser cette vile âme ronger mon cœur défectueux. Mais ça fait partie du jeu. Il faut jouer jusqu’au bout.

J’eus jadis une réputation de mauvais perdant. Cette époque est révolue, et je veux le prouver. Au monde, à moi-même. J’ai joué jusqu’à ce que la partie ne soit arrêtée (par le bon sens). A présent je change de camp. Ce n’est plus la douleur qui grave mon cœur de symboles de faiblesse. C’est moi qui sors la souffrance sur papier, qui la réduis en quelques mots à un minable jeu de rôle où je nous nous sommes échangés, mon âme et moi.

Nous souffrons tous mais écrivons et soyons conscients que la peine sera présente, que l’on pose la plume sur une feuille, ou qu’on la range au bureau.

mercredi 29 septembre 2010

La rose sauvage.



Je n’ai jamais compris les crimes passionnels. Du moins, je ne les avais jamais compris. Tuer l’objet de sa passion revenait selon moi à tuer sa propre passion. Sans passion, pourquoi vivre ? Cela reviendrait à respirer sans poumons pour moteur existentiel. C’était inconcevable. Pourquoi utilise-je l’imparfait ? Car cette pensée est désormais révolue. J ai tué l’amour de ma vie. Je me suis moi-même tué.


Il était blond comme les blés. L’azur de ses yeux exprimait à la fois la froideur de son âme et la chaleur de son cœur. Sa vue me réchauffa comme aucun soleil n aurait pu le faire, comme nulle étreinte n’aurait été capable de me tempérer. Paradoxalement, cette vision me glaça le sang. J’en fus pétrifié. Il avait le regard triste qu’ont les anges déchus. La pureté de ses traits me transporta à mille lieues de moi-même. C’était alors un jour d’été indien, au bord d’une rivière de campagne.


(Qu’aurais-je pu désirer de mieux qu’un environnement épuré pour une telle rencontre ? Quelques instants plus tard, ce fut au tour de sa voix de m’emporter. Son timbre enfantin me rajeunit de 15 ans au moins. Si seulement nos pupilles ne s’étaient jamais rencontrées…


Je l’appellerais « ma rose sauvage ». C’est ce qu’il était. Il était aussi nocif qu’une épine acérée et à la fois, il avait ce charme naturel propre aux fleurs nature. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je l’aimerais et que, d’ailleurs, je l’aime toujours. Il avait une naïveté infantile qui lui donnait un caractère tellement consubstantiel, tellement rare. C’était beau. Il souriait au masque que porte la vie. Il croyait sincèrement qu’elle était si belle. Tellement naïf…


Dès l’instant où je l’avais aperçu, je sus qu’il serait le seul capable de m’ébranler de cette manière si pure. Personne ne m’a plus jamais produit un tel effet. Il était unique. Je me promis de tout faire pour préserver cette aptitude intérieure. C’est ce que je ferais. Je veillerais sur lui jour et nuit. Il serait ma seule raison de respirer, de penser, de pleurer. Car, oui, malgré la perfection de cette créature magnifique, je ne serais pas heureux. J’aurais tellement peur que la vie le rende commun et blasé, comme la plupart des êtres peuplant cette terre. Cette crainte me rongerait de plus en plus. Elle me brulerait et me glacerait le cœur. Elle m’asphyxierait et me viderait les poumons. Elle m’obséderait. Cet enfant courait vers l’âge adulte. Je ne voulais pas qu’il grandisse. Bien vite les transformations apparaitraient. Je ne reconnaitrais plus cette voix qui m’avait fait alors tant d’effet le premier jour. Ses yeux perdraient également de leur éclat. Ils regarderaient désormais avec assurance vers l’avant, tel un homme. Il grandirait. Il se mourrait. Je ne pourrais supporter cette vue. C’est alors que je pris une décision. Je tiendrais ma promesse jusqu’au bout.)


Son blond avait viré au châtain, l’eau altérant sa perfection impubère. L’azur de ses yeux exprimait la froideur de son âme et de son corps. Sa vue me réchauffa comme aucune perfection éphémère n’aurait pu le faire. Comme nulle rose sauvage encore en vie ne m’aurait enflammé le cœur. Paradoxalement, cette vision me glaça le sang. Je fus pétrifié. Son regard inexpressif d’ange blessé et la pureté de ses traits étaient désormais immortels. Il était désormais à mille lieues de lui-même. Ce soir d’été indien, dans cette rivière de campagne, je scellai à tout jamais la beauté ultime sous cellophane.

samedi 11 septembre 2010

Défilances Nocturnes.



Me voici face à ce tableau décadent, visant une lune épurée, épatant ce ciel vivant. Je lève les yeux afin de trouver l’espoir et l’idée que les choses pourraient aller mieux. Je lève les yeux comme on lève le poing face à ce que nous réserve un destin incertain. Je lève les yeux en signe d’avancée, de déterminisme à cheminer. J’ai décidé de courir, puisque la vie me rattrape sans cesse. Je lève les yeux pour masquer mes larmes, bien que bénéfiques dans cette nuit de diamant. Je lève les yeux, par révolte de les avoir baissés tant d’années. Je lève les yeux pour trouver la lumière de l’espoir, qui me transportera loin de la réalité diurne.


La lueur m’attire : je l’ai découverte, elle cherche à m’attraper. Elle me dévore et m’affame. Un paradoxe parmi tant d’autres. Elle saisit mes yeux et mon esprit. Je délaisse un instant mes tracas pour me soucier de cette lumière obscure. J’ai toujours aimé la nuit. Je l’ai toujours préférée à la complexité du jour. J’écris la nuit, je rêve la nuit. Je fais l’amour la nuit, je pleure la nuit. J’existe, la nuit, j’y cultive ma vie. C’est elle qui détermine ma journée. Cette nébulosité force mes yeux à se plisser. Ils luttent contre cette force invisible, insensible pour celui qui clôt son âme et ses paupières, contre ces larmes qui me viennent. Ils luttent car ils savent combien la récompense est belle. J’aime la douceur nocturne dans le carcan étincelant d’étourdissements pales.


Cette fois, je décide de me laisser emporter. Les pupilles obstruées d’obscurité, je scrute ces astres fidèles. Je leur parle. Ils me répondent. Il n’est nullement question de cordes vocales dans cette discussion. Seul mon regard hypnotisé par cette valse immobile et pourtant si furtive demeure. Je danse avec cette nuit d’argent, la frénésie emporte mon cœur pour ne plus le laisser battre la mesure terrienne. Pas un seul de mes membres ne trahit cette danse secrète. Je suis simplement allongé, envouté par cette œuvre unique au monde, et unie au monde.


Mes sens sont aux aguets. Je perçois soudainement la venue d’un hôte. Je l’invite à me rejoindre et me prépare à le recevoir. Un reflet brusque apparait au fin fond de cet univers qui ce soir m’appartient. C’est une filante. Je l’observe un court instant, le seul qui me soit offert. Je fais un vœu. Je prie pour que cette lune soit encore là demain. Ce sera le cas, et je le sais, mais ce spectacle resplendissant me touche tant que, égoïste, je voudrais qu’il m’appartienne à jamais.


Enfin, tout s’anime. Oui, tout. La voute céleste s’éclaircit peu à peu. Le bleu se dégrade, les étoiles mettent les voiles, le pointillisme étincelant laisse place à une unité déconcertante. La vie s’anime autour de moi. Je ne la vois pas, elle ne m’intéresse point. Je cherche à capturer ces derniers moments d’osmose pour les placer dans mon escarcelle. La fatalité l’emporte. C’est un nouveau jour fougueux qui se lève, bousculant violement cette nuit si sage.


Le sommeil m’emporte peu à peu, je me laisse partir. Il vient à ma rescousse. Lui seul semble me comprendre. Les hommes n’admettent pas qu’une vie nocturne s’établisse dans leur monde. Les hommes sont des êtres fermés. Ils vivent leur routine, et voudraient que le commun des mortels s’y conforme. Je m’y oppose. Je refuse d’entrer dans leurs projets. Je veux vivre dans le noir, car j’y vois plus clair. Alors, je prolonge mon expérience en rêvant. Tout rêve touche à sa fin et c’est en cette journée impolie que l’évidence me place au pied du mur. Pour moi, la journée représente un concept différent. Elle repose sur un bruit incessant, arrogant et sur des règles préalablement établies par des personnes dites « supérieures ». La plupart du temps, je la renie, et je dors. Elle me donne mal la tête et me déprime. Le jour est pour moi une prison dont je m’évade quelques heures chaque soir, pour être à nouveaux sous les verrous le lendemain. Mais ce que je n’admets pas dans ce concept, c’est cette impression de clarté, de réalité. Ce bonheur illusoire qui ne m’a jamais tenté.


La nuit porte conseil lorsque le jour tient beau discours. Dans ce palais aux mille merveilles, dois-je vivre aveugle ou mourir sourd ?

mercredi 8 septembre 2010

Regénèse.



J’ai fui, je fus un fou de fournir à ces pages des palées de pétales de prose acidulée par ces sentiments si sournois et si sombres.


J’ai cru, je crie, accroupi sur mon tas de tripes gerbées dans un gang bang de mots, maux de tête noyés dans un lac de larmes alarmantes.


J’ai su scier les saisons si acerbes à mon cœur, à mon corps, à mon camp de refuge, centrifuge de subterfuges qu’ils jurent de juger.


Je vais voler, virer ma vie vers un vent de force fascinée par ma face de beauté dissimulée.


Je dois changer, chier les chaines qui déchainent ma chair et choir au bout du chemin sur le sol, mais cette fois je serai satisfait de ma journée.


J’écris, je crie, je crois en moi, j’écris.

vendredi 26 février 2010

Une bouteille à la mer.


Après tout.


C’était un rêve. Une Idylle. Une idole.


San Francisco, un des centres de mon monde, de mon univers.


Il s’agit désormais d’un centre de ma vie. Car oui, je dédie ma vie à Cette big city.


Un mois de splendeurs douces et magnifiques. L’amer reprend du terrain, je me perds dans l’écume.


La destinée vous rattrape toujours. Une fois de plus je le constate. Il faut croire que tout était trop parfait.


Je ne le méritais peut-être pas. Ou peut être devrais-je arrêter mes conneries. C’est la vie. C’est tout. C’est rien.


C’est la fin.

mardi 16 février 2010

Des Rencontres en Or!

Cette aventure n’est pas qu’une simple expérience linguistique, ou un changement de culture. Cela va bien au-delà de ces aspects de façade. L’ayant expérimenté à Munich, je le revis une fois de plus. Et j’aime ça. Ces rencontres sont purement géniales. J’ai d’ores et déjà fait la rencontre de quelques perles. Je pense notamment à mes colocataires. Un tel mélange de culture est surprenant. Les malentendus sont là, mais au final, on en revient toujours à une magnifique histoire. Vivre ensemble, c’est apprendre à se connaitre au jour le jour pour le meilleur et pour le pire. Nous avons nos hauts, comme nos bas. Ainsi, Autriche, Belgique, Brésil et Colombie se côtoient sous notre toit. On pourrait ajouter l’Asie, avec notre mère d’accueil, originaire des Philippines, mais le contact culturel n’est pas énorme, donc laissons-la à part.

Le brassage de culture est surtout présent dans l’enceinte de l’école, où chaque jour se mélangent russes, japonais, français, latinos, belges, coréens, espagnols, allemands… C’est une grande école de la vie. Il est très intéressant de discuter avec l’un, avec l’autre. On apprend énormément sur le monde entier. Sur les autres contrées. C’est vraiment très beau. Notre établissement est essentiellement peuplée de latinos, de français et – il faut bien l’avouer- de belges. Peut être c’est la rareté de la présence belge dans le monde qui nous donne une impression de massivité. Le belge est puissant ici !

En parallèle, il y a les rencontres américaines. J’ai rencontré un bel américain… Il me plait beaucoup et je pense lui plaire également. J'aimerait vraiment qu'il se passe quelque chose entre nous. Il faut voir! J’espère de tout cœur ! Tout ça me plait énormément !

La route est belle et dégagée. À moi de me tracer un parcours parsemés de ces personnes qui sont déjà très importantes pour moi.

mercredi 10 février 2010

Bougez, Jeunesse.


Apres deux semaines d’installation, beaucoup de points commencent à se mettre en place. Je réussis étrangement bien à lier vie personnelle, « professionnelle », et altruisme. C’est plutôt bien. Du point de vue gestion des revenus, à celui de la nourriture, en passant par le budget shopping, tout trouve son juste milieu. Y compris l’entrainement physique !


Nous, étudiants innocents fraichement arrivé en nouvelle angleterre, nous l’avons bien vite compris : Il va falloir se bouger pour rester au top, ici. Entre les Fast food à répétition, les transports en communs qui ne nous demandent aucun effort physique… On se perd. Alors j’ai pris la bonne résolution (révolution ?) de me mettre au sport. Oui, vous avez bien lu ! Je ressens ce besoin de me donner des ailes, mais pour prendre mon envol, j’ai besoin d’élan, et donc de jambes.


Mon action-bouger bouger s’établit en plusieurs échelons. D’abord, l’étape jogging matinal. Rien de tel pour se mettre en forme et bien démarrer une journée que de la commencer en mouvement ? Une petite demi-heure de jogging, c’est vraiment excellent. Le hic ? Cette ville. San Francisco et ses… collines. Il est assez décourageant de se trouver essoufflé après deux rues… Mais c’est comme ça. Cette ville ne connait pas une seule de ses rues sans colline, et c’est bien dommage pour moi. Je reviendrai avec des cuisses d’enfer !!! A ce propos, je me suis procuré un matériel de compétition ! Un magnifique T-shirt, et… Un minishort de jogging. Il ferait évanouir nombreuses d’entre vous tellement il me rend sexy.


Un second plan, c’est le fitness. J’ai un abonnement illimité à la salle de gym. Se trouvant à proximité de mon domicile, c’est PAR FAIT. Je vais vous revenir tout baraqué ! Vous ne me reconnaitrez pas. Une fois de plus, je me suis acheté du matériel pour mettre en valeurs mes euh… Muscles ! Il me tarde de me sculpter un corps de béton !


Tout cela commence par un intérêt naissant envers le sport ! Eh oui, ce dernier week-end fut pour moi empli de sports ! A commencer par l’acquisition de tous ces vêtements. Ensuite, dimanche, c’était le superbowl. La finale de la coupe nationale de football (américain). C’est l’événement télévisé le plus important aux USA ! On y présente les BA de nouvelles merveilles Hollywoodiennes, ainsi que les publicités les plus chères de l’histoire de la télévision.


Je suis également allé assister à un match de basket Ball de la NBA. Dallas contre San Francisco. Ce fut réellement génial. J’ai beaucoup aimé, et je compte bien retourner voir d’autres matchs. Le suspense fut à son comble jusqu’au bout du jeu… Une belle expérience. Dallas a gagné.


Bref… Je me mets au sport, et c’est plutôt une bonne nouvelle.

vendredi 5 février 2010

Intermède éthique


Dans tant d’urbanité et d’américanisme, j’aimerais marquer une légère pause,… déontologique.

Ce n’est un secret pour personne, - du moins, je suppose -, les Etats-Unis d’Amérique sont LE symbole de la consommation. Je suis tenté de préciser : Surconsommation. Car, oui, il faut l’avouer, dans cette contrée aux milles excès, la surconsommation est bel et bien là, chaque jour. Le gaspillage est frappant par son omniprésence. Cette surconsommation est suscitée par une politique de prix au rabais, ce qui augmente les ventes de manière considérable. On trouve également un peu partout des « buy this, get this ». Il n’est dès lors point étonnant de se trouver tenté par tous ces produits.

L’un des exemples les plus considérables en matière de surconsommation est le Café. Starbuck’s Coffee possède le monopole de la torréfaction. Avec plus de 260 points de vente à San Francisco, ils réalisent un chiffre d’affaire annuel international de près de 10 milliards d’euros. Hallucinant, n’est ce pas ? Et si je vous disais que de cette somme, seuls quelques euros sont reversés aux fermiers africains, sud-américains et asiatiques ? Vous avez toujours envie de votre Frappucino ?
Cette semaine, le sujet de mon cours d’anglais général est le « Fair Trade ». Le commerce équitable. Je dois avouer qu’à première vue, je ne me sentais pas concerné. Mon seul avis à ce propos était « Ces produits coutent 30% plus chers que les autres ». Désormais, j’ai tendance à dire « Ces produits coutent 30% plus juste que les autres ». Car oui, le prix est justifié. Ces forçats du travail donnent leur vie pour le boulot. Et que reçoivent-ils en échange ? L’étendue de notre pensée ? Même pas. L’or noir est source d’esclavagisme, principalement en ce qui concerne les grandes multinationales telles que Starbucks, Kraft, Nestlé. J’ai vu ce documentaire, « Black Gold Movie », qui traite du café, de la manière (peu éthique) dont il est produit. Particulièrement en Ethiopie. Il est absolument révoltant de voir à quel point ces travailleurs sont dans la détresse. Les mauvaises conditions de travail les détruisent, la famine les guette, ils ne perçoivent presque aucun salaire pour leur labeur. J’ai calculé mon impact en termes de café. Sur une année, je reverse plus de 1000 dollars à ces sociétés opportunistes et en comparaison, une quinzaine de dollars… Pour les agriculteurs. Et croyez-moi, ca m’a coupé l’envie de mon Mocha americano Latte.

Le sentiment d’impuissance est bien là. Que peut-on faire ? La seule solution directe, c’est de participer au commerce équitable, d’acheter ces produits, de les promouvoir. De faire du bruit, car il y a urgence. L’Afrique est de plus en plus pauvre. Et le café de plus en plus amer.

Nous devons leur donner de l’espoir.



http://www.blackgoldmovie.com/
AGISSEZ

Calculez votre impact.
www.blackgoldmovie.com/CoffeeCalculator

lundi 1 février 2010

Going Wild.


J’ai trouvé mon havre de paix. Il s’appelle Golden Gate.


J’ai aujourd’hui passé l’une des journées les plus fatigantes depuis mon arrivée, mais qu’est ce que je suis heureux ! J’ai simplement suivi mes jambes. Je les ai laissées s’exprimer, tracer mon chemin, et j’ai suivi, en spectateur de fortune. C’était très instructif. Elles m’ont mené dans cette oasis située dans le cœur urbain de San Francisco : le Golden Gate Park. Quelques centimètres carrés sur une carte ; en vrai ? Des Kilomètres d’arbres, de lacs, de sentiers battus (d’autres moins), de pistes cyclables et piétonnes, de jardins chinois, d’arboretums, de centre botanique, de musées et hall d’exposition,… Trois heures passées dans l’antre de la verdure, et me voici revigoré pour longtemps ! Cette petite virée « champêtre » m’a fait un bien fou ! Je compte bien faire de cette jungle ma seconde résidence cet été.


J’ai donc arpenté ces routes verdoyantes de vie muni de mes Ray Ban Aviator. Cette petite merveille dont je rêvais depuis maintenant plus de deux ans. Ces lunettes, qui me paraissaient « gadget » sur notre bon vieux continent, me seront ici un outil indispensable à toute journée ! Elles me vont comme un gant. Je ne saurais désormais plus m’en passer ! Voilà donc pour ma première folie financière américaine ! Sinon, je passe mon temps entre deux Starbucks, effectuant chaque paiement (même un sandwich) par carte de crédit, écoutant sur mon Ipod ces chansons hippies qui trouvèrent jadis leur berceau dans le quartier de Haight Ashburry, ici, à San Francisco !

Je ne devrais pas trop m’inquiéter pour mon intégration au mode de vie américain !

vendredi 29 janvier 2010

Premières Effluves.


Dans la brume. C’est bien la ville. C’est bien moi. Ces premiers jours San Franciscains sont parfaits. Je prends énormément de plaisir à déambuler chaque jour dans cette ville immense et à la fois tellement petite. C’est ce que j’aime, la proximité dans cette immensité. Et je ne parle pas là de densité.


Chaque jour, je me dis un peu plus que j’ai choisi l’endroit parfait pour y rester plusieurs mois. Il y a des centaines de choses à faire et à voir, je suis dépassé par les évènements. Il y a Fisherman’s Warf, le quartier du port, avec les dizaines de jetées, et les fameux lions de mer, Mission, avec sa quantité juste impressionnante de restaurants de toutes nations, de petits commerces sympathiques, on a le Castro, le temple de l’homosexualité. Sans oublier bien sûr tous ces parcs et espaces verts dispersés à travers la ville où on peut l’espace d’un instant trouver un havre de paix. Il me tarde de découvrir les villes aux alentours telles qu’Oakland et Sausalito. J’oublie injustement des dizaines de quartiers tous aussi intéressants les uns que les autres.


On se sent bien à San Francisco. Ce n’est pas uniquement par rapport à la construction de la ville. C’est également grâce à cette population vraiment très multiculturelle, sympathique, surprenante et étonnement ouverte. On sent bien le brassage de cultures ! It’s amazing ! Que ça soit à l’école, en rue, à la maison ou dans les transports publics, les gens sont géniaux. Je n’oublierai pas cette vieille dame qui est venue me trouver dans un supermarché pour me dire que mon bonnet lui rappelait son mari décédé. Elle a commencé à me raconter sa vie, et a insisté pour me donner $20, simplement pour ça ! La rencontre avec ma famille s’est d’ailleurs bien déroulée. J’ai eu un mauvais à priori, car j’ai eu l’impression d’être expédié par une famille qui veut toucher un chèque à la fin du mois. I was actually wrong. Enfin, si tout de même un peu. Je ne les vois que pour le repas du soir, mais c’est juste parfait. Cette vie me plait énormément. Je partage un appartement avec trois autres jeunes, et on s’amuse vraiment bien ensemble. Des liens forts vont se créer !


Ces mois à suivre s’annoncent pour le moins riches en sensations de tous genre.

lundi 25 janvier 2010

Vie en Transit.


J’ai toujours apprécié l’ambiance de voyage. J’aime les terminaux d’aéroports, les gares ferroviaires et les stations service. J’adore également les voyageurs. Il me plait d’observer chaque personne croisant ma route, et de deviner sa destination, son lieu de départ, ses motivations. Ce jeune homme retourne vers sa ville natale, car sa mère est souffrante. Cette femme a un rendez vous d’affaires à Boston, dans 5 heures. Il m’arrive souvent de faire de belles rencontres sur la route. L’immigration nous rapproche tous. Et j’aime ça.


Ainsi, en ce dimanche 24 Janvier 2010, je démarrais cette nouvelle décennie par un grand départ vers la contrée de mes rêves, une ville jusqu’alors pour moi totalement utopique, un paysage de carte postale ou de série télévisée : San Francisco. Tout le monde connait de vue le majestueux Golden Gate Bridge, mais combien d’entre nous ont eu la chance de le dévorer des yeux ? Lesquels d’entre nous ont posé les pieds sur l’austère ile d’Alcatraz, en visitant sa célèbre prison ? Je ne suis pas là en train de me vanter, je vois juste les choses telles qu’elles sont. Je suis conscient de la chance que la vie m’a donnée de poser les pieds sur la presque-ile tant désirée. Et je vous conterai ici-même l’étendue de mes expériences californiennes et poussons le vice jusqu’à dire « américaines », car oui, je compte bien visiter le pays. Mais commençons par ce qui fut le début de cette aventure San Franciscaine : Le voyage.


Je suis dans l’avion, imbibé de sommeil, songeant à ce départ matinal. Je n’avais pas énormément dormi. Probablement pas suffisamment. Après une ultime étreinte maternelle, les derniers mots emplis d’émotion (comme vous le savez, cette séparation me fut rendue quelque peu… compliquée, par les événements survenus récemment), je me suis fait conduire par mon paternel vers Zaventem. Je n’avais jamais vu l’aéroport si calme. Après des adieux pour le moins déchirants avec mon père (vous n’imaginez même pas), après pléthore de contrôles en tout genres, me voici assis dans ce vol Bruxelles- New York. Ces 8 heures passeront au final très rapidement, mais je l’ignore encore. Je revois les différentes étapes de mon projet. L’aboutissement pointe enfin le nez. Ça fait clairement du bien. Vient ensuite un temps d’attente (non négligeable) de plus de 4 heures, en transit, dans un aéroport pour le moins impressionnant. Magasins surdimensionnés, concepts novateurs, comme ces distributeurs automatiques… d’I pods, d’I phone, etc. … Je retourne ensuite pour un peu plus de 5 heures dans une autre ligne aérienne, cette fois à destination de San Francisco. J’ai le privilège de découvrir la gastronomie américaine dans ces avions ! Du hot dog-plastique au poulet dopé, tout en passant par ces desserts surcaloriques, je redécouvre toute l’étendue du savoir faire humain dans le domaine de la bonne bouffe. Ce second vol me permet de faire ma première rencontre, celle d’un autre belge partant avec EF pour San Francisco. C’est un soulagement pour moi : si problème il y a au niveau du transfert vers la famille, nous serons deux à galérer ! Ne parlons pas de malheur, puisque malheur n’eut pas lieu ! À l’arrivée, une gentille petite asiatique estampillée « EF » nous a acceuillis en rois. Nous avons fait sa connaissance en attendant l’arrivée de nos baggages. Ce fut un grand stress… « Et si les bagages n’étaient pas là ? » Fort heureusement, tout fut parfait, nous primes alors un transfert vers nos familles d’accueil, une nouvelle étape à vivre.


A chaque soir suffit sa peine. La transmission San Francisco-Bruxelles est sur le point d’être coupée, vous aurez la suite au prochain épisode.