mardi 28 février 2012

Vitriol, soirée d'été.


Les heures passent et tu ne viens pas.
Parfois entre deux voies, je t'entrevois. Je ne t'apparais pas.

J'ai beau crier sur tous les toits, jouer à celui que je ne suis pas,
Jamais tu ne m'aperçois.

Je remplis mon verre à rosé. Le tien t'attend.

Malgré ce soleil de fin d'été, tu joues à l’abonné absent.
Ce n'est qu'un jeu, qu'une question de temps, j'en suis conscient.
Je suis mauvais perdant.

Hâte-toi, ta coupe se réchauffe et mes paupières s'embrassent.
Je défie ce sommeil arrogant, mon âme fugace s'agace. Mon corps s'embrase.

Je t'écris des "Je t'aime" et tu me délaisses.
Je contemple ma coupe, comme tu me blesses.

Je ne te connais même pas et j'ai fait de toi mon roi.

L'été touche à sa fin, tu es mon Séraphin.
Mon verre est vide, tremblent alors mes mains
De ne pas t'avoir eu en vaccin.

Ta coupe est pleine, pleine de ce vin.
Le pétillant n'y est plus, ni dans ton verre, ni dans mes fins.

En biologie comme en amour, le coeur va et vient.
Je ferme les yeux sur un soir sans lendemain.